L'opération a eu lieu au nord de Boughessa, plus précisément à Tin Afaghout, non loin de la frontière avec l'Algérie. Une zone refuge pour les combattants jihadistes d'Ansar Dine et d'al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Plusieurs sources font état d'un bilan de deux morts et trois personnes arrêtées. Selon ces mêmes sources, les deux personnes tuées étaient des mineurs.
La force française Barkhane ne donne aucun détail sur les personnes « neutralisées », c'est le terme employé, mais précise qu' « au cours de l’opération, au lieu de répondre aux injonctions des soldats français qui leur demandaient de jeter leurs armes, les terroristes ont immédiatement et délibérément ouvert le feu », obligeant donc les militaires « à riposter » et à « neutraliser le groupe terroriste ».
Hors micro, un cadre de Barkhane rappelle que les cas d'adolescents enrôlés parmi les combattants jihadistes sont une réalité connue de tous et depuis longtemps.
Le 30 novembre dernier, Barkhane avait déjà été mise en cause pour avoir tué un jeune adolescent à Tigabatene, près de Tessalit : la force française assurait déjà qu'il s'agissait d'un terroriste représentant une menace, mais sa famille le présentait comme un inoffensif enfant de berger. Une enquête de commandement avait alors été ouverte par Barkhane. Une enquête dont les conclusions sont attendues, justement, avant la fin du mois.