Au cours d’une conférence de presse, tenue en début d’après-midi chez lui dans la banlieue de Banjul, la capitale, le président élu de la Gambie, Adama Barrow, a rappelé son prédécesseur à l’ordre.
« Le président sortant, Yaya Jammeh, n’a pas l’autorité de déclarer nulles ces élections, la Commission électorale indépendante est la seule compétente, a-t-il déclaré, entouré des autres leaders de l’opposition qui ont soutenu sa candidature. Je suis le président élu, M. Jammeh me remettra le pouvoir exécutif à la fin de son mandat, en janvier prochain. »
En invitant le désormais ex-chef de l’État gambien « à revoir sa position et à accepter le verdict du peuple », Barrow a appelé les Gambiens au calme. Ainsi, corrige-t-il son appel à la manifestation lancé à la population quelques heures plus tôt pour protester contre le revirement de Jammeh.
Ce dernier, une semaine après avoir reconnu sa défaite, est revenu hier, vendredi 9 décembre, pour déclarer qu’il ne reconnaissait pas les résultats de la présidentielle. Il a justifié sa volte-face par des « erreurs inacceptables » dans la comptabilisation des voix. Une attitude condamnée par la communauté internationale.