Le co-président de la campagne de Donald Trump dans l'Etat de New York a déclenché une vive polémique, samedi 24 décembre, en souhaitant la mort de Barack Obama. L'homme d'affaire, qui a soutenu en tenant des propos outrageux concernant la First lady.
Interrogé par l'hebdomadaire new-yorkais Artvoice (en anglais) sur ce qu'il aimerait voir se produire en 2017, Carl Paladino a affirmé qu'il espérait que le président sortant "contracte la maladie de la vache folle après avoir été surpris ayant des relations avec une Herford", écorchant semble-t-il la race bovine Hereford. Il a ajouté qu'il voulait que Barack Obama "meure avant son procès".
Racisme et misogynie
Au sujet de Michelle Obama, l'homme d'affaires et allié du président élu a lancé : "J'aimerais qu'elle redevienne un homme et qu'elle soit relâchée dans la brousse du Zimbabwe pour qu'elle vive confortablement dans une grotte avec Maxie le gorille".
Ces déclarations outrageuses ont rapidement enflammé les réseaux sociaux. De nombreux élus américains ont aussi réagi aux propos du soutien de Donald Trump. "Paladino a un long passé de déclarations racistes et incendiaires", a fustigé Andrew Cuomo, le gouverneur de l'Etat de New York. Il a fustigé des commentaires "racistes, laids et répréhensibles".
Pas de réaction de Donald Trump
Face aux réactions suscitées par ses propos, Carl Paladino a publié une lettre ouverte dans laquelle il estime que ses remarques "n'ont rien de raciste". Au passage, il s'en est pris à nouveau au couple présidentiel, traitant Barack Obama de "lâche peureux". Donald Trump n'a pas réagi directement à ces propos. Une porte-parole du président élu, citée par le New York Times (en anglais), a de son côté affirmé que les déclarations de Carl Paladino était "totalement répréhensibles et n'ont pas leur place dans notre discours public".
Face au raz-de-marée de réactions depuis son interview, Paladino est sorti de son silence. Non pas pour s'excuser platement, comme l'avait fait cette fonctionnaire de Virginie qui avait traité Michelle Obama de "singe à talons", mais pour enfoncer le clou.
Pas d'excuses (au contraire)
Dans une lettre ouverte, il a nié que ses propos avaient quoi que ce soit "de raciste", a joué la carte de l'humour pour les faire passer et attaqué le couple présidentiel en pointant du doigt la "haine de l'Amérique de Michelle" et la "lâcheté" de Barack Obama.
Si le président Trump n'avait pas encore commenté la sortie embarrassante de son soutien, une des ses portes-parole s'en était chargée pour lui, dans le New York Times (en anglais), évoquant des déclarations "totalement répréhensibles et [qui] n'ont pas leur place dans notre discours public". Sûrement préférera-t-elle le message présidentiel, bien plus universalistte, diffusé el jour même à l'occasion de la veille de Noël;