Seulement 12% de candidates
La parité en politique attendra visiblement encore avant d’être observée au Parlement ivoirien. À l’image des précédents scrutins, l’écrasante majorité des prétendants sont des hommes : ils forment plus de 87,5% des candidats, contre un peu plus de 12% de femmes, selon le décompte de la CEI.
La parité n’aura donc progressé qu’à la marge par rapport au dernier scrutin législatif : en 2011, les femmes représentaient seulement 11% des candidatures.
790 candidats indépendants
Loin devant les différents contingents formés par les 37 partis politiques en lice, les indépendants forment le plus gros des candidatures : ils seront 790 à se présenter au suffrage sans étiquette politique, selon les chiffres officiels. Parmi eux, certains déçus de la coalition au pouvoir, le RHDP, qui a pour la première fois décidé de présenter des candidatures communes.
Cette mutualisation n’a pas manqué de susciter un certain mécontentement au sein de la coalition. Après l’annonce des investitures, plusieurs personnalités ont refusé de céder leur place au profit d’une candidature choisie par le RHDP. Certains caciques du PDCI de Konan Bedié ont donc décidé de se présenter en indépendants et d’affronter un candidat de la coalition. C’est notamment le cas des frondeurs du parti, dont Yasmina Ouégnin à Cocody ou encore Kouadio Konan Bertin à Port-Bouët.
La fronde a également gagné d’autres membres de la coalition. Les cadres de l’UDPCI se sont eu aussi sentis lésés par les 11 investitures proposées par le RHDP. Le parti a donc fait fi des consignes et présentera 23 candidats le 18 décembre prochain.
Les suites n’ont pas tardé. Quelques instants après la validation des candidatures vendredi 25 novembre, le président de l’UDPCI, Mabri Toikeusse, était limogé de son poste de ministre des Affaires étrangères. Le leader de l’UPCI, Konan Gnamien, a connu le même sort. L’ancien ministre de l’Habitat a été démis de ses fonctions après que son parti a présenté 27 candidats.
187 candidats du FPI
Au-delà des candidatures dissidentes, la coalition au pouvoir aura face à elle 187 candidats du FPI. Contrairement aux élections de 2011, le parti créé par Laurent Gbagbo participera cette fois au scrutin, dans l’espoir de faire son grand retour à l’Assemblée.
Une stratégie à laquelle s’oppose la tendance Sangaré du parti, qui a annoncé qu’elle boycotterait ces élections. Comme pour les derniers scrutins, le FPI montrera donc de nouveau un visage divisé.
Jeune Afrique